Baisser ses standards, ce n’est pas échouer. C’est survivre.
Si tu as l’impression de devoir être une mère parfaite perfusée au café juste pour survivre, ce texte est pour toi!
Parfois, l’indispensable est déjà trop.
Quand on jongle entre les enfants, le travail, les rendez-vous, la maison, et soi-même, il n’y a pas toujours de place pour "le mieux". Alors on fait avec. On s’adapte. On réduit.
Dès que ton enfant a un diagnostic, on t’explique combien il faut multiplier les rendez-vous, les stimulations, les thérapies… et d’un coup, être une mère normale, ce n’est plus suffisant.
Une mère lambda, elle la ressent déjà cette injonction, surtout dans la société actuelle, remplie d’experts en parentalité, où chacun essaye de convaincre que SA vision est la bonne et que SON système va te rendre parfaite.
Quand on est la mère d’enfants atypiques, on ressent régulièrement des jugements ou critiques sur son enfant ‘pas assez ceci’ ou ‘trop cela’, et cette injonction de ‘bien faire’ elle fait X 1000 dans notre tête.
C’est ce que j’appelle la ‘sur-qualité parentale’.
On veut bien faire, ne rien rater.
Pas forcément parce qu’on est Bree van der Kamp
mais parce qu’on sait qu’il y a certaines choses qu’on ne peut pas torcher ou rater (ex acheter la mauvaise marque de lessive ou de biscuits et devoir gérer Gaston qui se gratte et Ginette qui refuse de manger son goûter).
Pour certaines, la ‘Bree intérieure’ est un vrai allié. Les routines, le rangement, etc ça fait du bien et ça évite l’épuisement. Et tant mieux
Mais si, comme moi, tu es plutôt Team Lynette (celle avec 3 enfants insupportables), tu fais comme tu peux sur cet aspect 😇
et Team Lynette ou Bree, on arrive toutes à des moments où c’est trop et il faut
A L L É G E R !
On parle souvent d’auto-soin, mais parfois, le premier geste de selfcare, c’est juste de décider que ce qu’on fait est suffisant.
Alors si tu es dans cette phase où "tenir" est déjà un exploit, sache que tu n’es pas seule.
Et que réduire ses standards, c’est souvent la meilleure chose à faire.
Pour t’aider, voici une liste de choses à modifier pour en faire moins.
Prends ce qui t’inspire et laisse le reste !
Checklist minimaliste : alléger sans culpabiliser
Priorité : survivre en bonne santé mentale.
Moins tu seras fatiguée, plus tu pourras faire ce qui compte pour toi mais ça demande de prioriser pour ton énergie, tes contraintes.
Ce qui va t’aider c’est moduler le niveau de qualité.
Lâcher prise sur le superflu, car l'essentiel prend déjà toute l’énergie.
Accepter d’adapter, même si ça sort des "normes". Ce qui marche est ce qui est bon pour TOI et TES enfants.
Le superflu de ta voisine ne sera pas le tien. Et la norme sera peut être différente pour ton Gaston que ta Ginette.
Choisis dans la liste ce qui te parle ! On est tous différentes
Repas : nourrir sans surcharge mentale
Plats répétitifs et sécurisants : Si ton enfant ne mange que 4 aliments, inutile de batailler. Un jour à la fois.
Batch cooking ou ultra-simplifié : Pâtes + sauce, œufs + légumes, soupes surgelées, plats Picard.
Goûters minimalistes : Pain + fromage, compote en gourde, pas besoin de gâteaux maison. L’industriel est ton ami 😄
Un seul plat : Pas d’entrée + plat + dessert systématique.
Vaisselle réduite : Mange sur assiette unique, verre unique par jour - évidemment si c’est possible, ici on fait 3 lave vaisselle par jour et les enfants mangent dans de nombreux bols (trucs séparés).
Collations à portée de main : Gagner du temps et éviter les crises.
Un jour = Un plat
Deliveroo mon ami - y’a des jours où ça peut te rendre service
L’industriel ou picard est aussi ton ami - l’objectif est que ton enfant mange et que toi tu survives, pas de gagner le concours du fait maison bio/nutritionnel/parfait.
Maison : un minimum viable

Pièces de vie fonctionnelles, pas immaculées : On nettoie ce qui est nécessaire, pas ce qui est "joli".
Draps changés selon le besoin (1 à 3 semaines pas de pression).
Zéro repassage : Étendre bien à plat, plier direct.
Enfant hypersensible ? : Privilégier peu de vêtements mais ultra-confortables.
Devoirs et apprentissages : efficacité avant perfection
Format adapté à ton enfant : Si l’écrit est difficile, privilégier l’oral.
Courtes sessions : 15 min max, mieux vaut 5 min efficaces que 1h de tension.
Priorité aux essentiels : Français + maths. Le reste, si c’est compliqué, on lâche. Et c’est encore trop, zappe les devoirs, il s’en remettra et toi aussi. De nombreuses études montrent qu’ils ne servent pas à grand chose.
Apprentissage naturel : Compter en faisant les courses, lire des sous-titres, parler au lieu d’écrire.
Utiliser les intérêts spécifiques : Pour capter l’attention et rendre les tâches plus engageantes.
Habits : simplifier au maximum
Pyjama = habillé à la maison (surtout si l’enfant a du mal avec les transitions).
Chaussures faciles à enfiler : Scratchs, baskets souples, pas de contraintes inutiles.
Un enfant veut toujours la même tenue ? Acheter des doublons pour éviter les conflits.
Relativise le changement de sous vêtements et de chaussettes. Oui Evidemment c’est mieux et plus agréable de les changer tous les jours. Mais si ça génère 30 mins de drame, relativise, personne n’est mort d’avoir porté ses chaussettes 4 jours et tu aides la planète.
Courses : réduire le stress
Drive ou livraison : Moins d’efforts, moins de stimulations sensorielles.
Liste figée : Même base chaque semaine, aucune réflexion.
Gros achats pour limiter les courses : Produits de base en quantité.
Moins de produits d’entretien : Multi-usages + vinaigre blanc = suffisant.
Éviter les supermarchés bondés : Si pas de drive, choisir des heures creuses.
Activités : priorité au repos et à l’adaptation
Moins d’activités pour les enfants = moins de stress : 1-2 max par enfant, privilégier celles où ils s’épanouissent. Et si ils n’y vont pas 2 semaines c’est pas la mort non plus, surtout si ils sont longs à motiver ou préparer. Tu comptes aussi.
Écrans = un outil, pas un ennemi : Dosés intelligemment, ils aident aussi à réguler.
Temps calme quotidien : Un moment où chacun fait ce qui lui plaît, sans exigence.
Accepter de dire non : Aux invitations, aux engagements sociaux épuisants.
Prendre soin de soi - parce que c’est vital, pas du luxe
Temps seule non négociable : Même 10 min enfermée dans la salle de bain
Micro-pause stress : Respiration, étirements, mini-méditation.
Douches espacées pour soi aussi : Tous les 2 jours, ça va très bien.
Éviter le piège de la "super-maman" : Faire "assez", c’est déjà beaucoup.
Mantra quotidien : "Je fais de mon mieux et c’est suffisant."
Conclusion : Alléger, c’est un choix intelligent. 💙
S’adapter sans se juger : L’organisation "normale" ne s’applique pas toujours aux enfants atypiques.
Et réduire la charge n’est pas un échec - c’est une mesure temporaire de gestion des risques.
Tu te conduis comme un chef d’entreprise sensé qui doit préserver les ressources.
Se rappeler que l’épuisement parental n’aide personne : Il vaut mieux en faire moins et tenir sur la durée.
Accepter de déléguer, lâcher prise, et célébrer les victoires (même les plus petites)
Tu n’es pas seule.
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La pire mère possible
Avoir un enfant neuroatypique, TDAH ou autiste, c’est presque systématiquement passer par une phase ou plusieurs de profonde remise en question de nos compétences parentales.
Merci, Alexia , ce texte adoucit mes ressenti négatifs 😵💫😵😳💯
Adieu les cris quotidiens sous la douche !
Merci