Quand ton enfant te dit NON 😵💫 (et que tu as tout essayé)
Mieux comprendre l'opposition et l'évitement pour retrouver un quotidien plus serein
Quand on parle du refus de faire quelque chose chez l'enfant ou l'adolescent, on utilise souvent des adjectifs très négatifs :
opposant(e)
défiant
tyrannique
Ce qu'on peut immédiatement remarquer, c'est que les mots utilisés reflètent beaucoup plus l'émotion ressentie face à ce NON, que le comportement spécifique de l'enfant.
L'impact d'un enfant "opposant" sur son parent
On le comprend, c'est très pénible, en tant que parent, de se retrouver face à un enfant ou adolescent, pas forcément très âgé, qui conteste ou n'exécute pas notre demande.
Ça perturbe la norme culturelle ou familiale : les parents demandent, les enfants s'exécutent
Ça double, triple voire plus le temps nécessaire à la réalisation d'une tâche alors qu'on est déjà bien débordée
Ça nous met en échec face à la norme du "bon parent dont les enfants obéissent"
Ça cause souvent des conflits au sein du couple parental ou avec la famille proche
Bref, c'est juste un truc qu'on aimerait éviter.
La honte et l'isolement
Quand on a un enfant avec ce type de comportement, on ne se précipite pas pour en parler avec ses copines ou son entourage.
Parce qu'intrinsèquement on se dit qu'on doit mal s'y prendre.
La honte fait son travail : elle isole, elle fait douter. Et souvent, il faut que la situation dégénère vraiment pour qu’on commence à en parler.
Et quand ça dégénère, on ne parle plus d'un "NON" mais de :
cris,
violence, objets jetés,
crises interminables,
escalade dans les punitions
relation parent-enfant qui se dégrade
parents qui crient ou hurlent,
voire qui craquent.
Non pas parce que c'est dans leurs valeurs, mais parce que c'est trop.
Quand les émotions débordent, même les parents les plus attentifs peuvent craquer.
Tout le monde ne réagit pas pareil
Exploser ne veut pas dire échouer. Ça veut juste dire que le stress a débordé — et chacun le vit à sa manière.
Certains se mettent en mode "combat"
D'autres en mode "fuite" ou "retrait"
Dans tous les cas, après l'évènement, on se sent vidée, en échec, démoralisée.
On retranscrit l'expérience en mots
À ce moment-là, les adjectifs comme tyrannique, opposant, autoritaire voire infernal ne reflètent presque pas assez l'intensité de la situation.
Mais objectivement, ça n'avance pas forcément non plus.
Ça fait juste du bien à un moment et décrit son expérience. Et c'est déjà pas mal.
Quand le parent est en mode "sergent major"
Dans les situations d'opposition, particulièrement face à un enfant autiste, plus on est fixé sur "gagner", plus le risque que la situation dégénère augmente.
Pourquoi ?
On se focalise sur la mission (ex "brosser les dents")
On rate des indices sur l'état de Ginette
Parce que dans le match "Ginette contre Maman", on commence déjà à compter les points et si Ginette refuse, Maman se sent déjà monter d'un cran vers l'agacement voire plus.
On passe en mode "sergent major" au lieu de rester en mode "détective empathique"
Et encore une fois, ça se comprend. Tu n'as pas toute la journée.
Mais ce n'est pas idéal parce qu’en généra ça ne marche pas sur la durée.
Alors... on fait comment ?
Il n'y a pas de solutions magiques. Mais il y a des stratégies qui peuvent changer la donne.
On parle souvent de l’opposition mais quand on a un enfant qui ne dit jamais non mais
qui évite
à qui il faut répéter 150 fois
qui finit planqués dans les WC ou terrassés par un mal de ventre de dernière minute face à une tâche compliquée,
c'est peut-être moins 'combattif' et 'chaud' comme ambiance qu’un NON! mais c'est tout autant épuisant et pénible.
C'est comme essayer de faire avancer un âne rétif, avec tout le monde (y compris ton critique intérieur) qui te regarde en mode 'm'enfin, tu t'y prends mal' et en imaginant le pire (et si ça ne changeait jamais 😱).
Voir son enfant comme "contre soi" n'est pas aussi aidant que de se demander :
"De quoi a besoin Gaston pour réussir la tâche ?"
"Qu'est-ce qui l'empêche d'y arriver ?"
Parce que ce refus, actif ou passif, ce n'est presque jamais contre TOI.
C'est souvent contre une tâche trop difficile, trop énergivore, ou qui n'a aucun sens pour lui.
"L'enfant fait bien s'il en est capable"
Ross Greene ("The Explosive Child") part de ce principe simple mais puissant.
Il ne dit pas : "s'il en a envie".
Il dit : s'il en est capable.
Pour Greene, un refus est souvent lié à un manque de compétence, de tolérance émotionnelle, ou à une surcharge sensorielle.
Ça ne te viendrait pas à l'idée de dire 'mon enfant est opposant, je lui ai demandé de marcher, il ne le fait pas (encore)'.
Pourtant, on constate que dans l'acquisition de la propreté par exemple (qui, comme la marche, est essentiellement liée à des compétences et capacités physiques en développement), plus les parents se focalisent en permanence sur 'être propre' à un moment décidé par eux, moins c'est facile.
Plutôt que d'insister sur la réalisation de la tâche à tout prix, décrypter ce problème en termes de compétences à développer permet :
d'ouvrir plus de pistes de solutions
de faire redescendre les émotions chez le parent, qui du coup se sent moins visé.
C'est cette approche qu'on te propose de découvrir dans notre webinaire en replay avec Jessica Save Pédébos, neuropsychologue.
🎥 Ce webinaire fait partie des 6 replays disponibles dès maintenant
Tu peux le regarder à ton rythme, seul(e) ou en duo avec l'autre parent. Il est accompagné de 5 autres webinaires complémentaires sur :
les émotions,
les crises autistiques,
Le sensoriel
les troubles associés à l’autisme,
comprendre l’autisme de l’intérieur.
🎯 Des pistes concrètes, du soutien, et un regard différent sur les comportements qui nous désarçonnent au quotidien.
Avant de partir - si cette ressource t’a été utile, mets un petit ♥️, ça m’encourage à continuer à proposer ce type de contenu 🤓
et n’oublie pas de la partager avec d’autres !
Tu peux aussi commenter :
A bientôt et merci de ta confiance
Alexia