Lors d’un atelier Hapyk coaching il y a quelques temps, 7 vaillantes mères d’enfants et d’ados neuro-atypiques se sont retrouvées en ligne pour apprendre avec Romain, notre éducateur spécialisé, les gestes et méthodes pour gérer la violence physique.
L’ambiance était ultra motivée, rarement j’ai vu autant de personnes se connecter à l’avance… Résultat : c’est Romain, pourtant à l’heure, qu’on a attendu !
Toutes les crises sont difficiles à vivre, mais elles atteignent
un autre niveau quand il y a de la violence physique
(je t’explique pourquoi dans un instant).
Le contenu était adapté aux mères présentes ce jour-là et on a donc couvert tous les gestes pour mieux faire face à :
je reçois des projectiles
il se jette par terre en mode ‘ver de terre’ ou ‘tout mou’
elle m’agrippe par un vêtement
je reçois des coups de pieds ou autres tapes
elle me tire les cheveux ou essaie de me mordre
il essaie de m’étrangler
Le point commun à toutes ces situations, c’est qu’on n’est plus simplement dans l’éducation ou la régulation émotionnelle.
Le mode urgence s’active
Là, on passe en mode urgence : sécuriser tout le monde, éviter les blessures.
En face de toi, ce n’est plus juste ton enfant, c’est un petit Hulk en pleine tempête. Et en plus de gérer ça, tu dois affronter tes propres réactions : ton cerveau passe en mode “fuite, combat ou figé” sans te demander ton avis.
Tu te retrouves donc dans une sorte de tiraillement intérieur entre :
ton cerveau rationnel qui sait que Ginette est « juste » en crise,
et ton cerveau reptilien qui veut surtout te protéger, coûte que coûte.
Faire face pompe toutes tes ressources
Et là, résister à l’envie de crier, fuir ou t’effondrer demande une vraie force intérieure… ou, comme j’aime le dire, une pratique avancée de domptage de crise version art martial !
Plus sérieusement, pour traverser ces moments-là :
il faut des gestes simples pour désamorcer la violence sans blesser ni toi ni ton enfant,
un bouclier émotionnel pour ne pas te laisser embarquer,
et une communication adaptée, réduite au minimum, avec un ton doux, des mouvements calmes et une attention aux stimulations (bruit, lumière…).
Rappelle-toi aussi que Gaston ne cherche pas à te faire mal pour le plaisir. Il est juste en train d’exploser intérieurement et ne sait pas comment faire autrement.
Ça ne rend pas la violence acceptable, mais ça permet de garder une perspective plus juste, essentielle pour tenir.
Ta vision de la situation peut tout changer
Et dans ces moments-là, ton discours intérieur est capital.
Si tu te répètes que tu es une mère nulle ou que ton enfant est perdu pour la société, tu risques d’ajouter une deuxième vague à la tempête.
Et Miss Amygdale (la zone du cerveau qui gère la peur) n’a pas besoin de ça pour s’emballer.
Ton enfant est submergé.
Il manque encore de compétences pour gérer ses émotions autrement.
Mais il va les acquérir. Petit à petit. Avec toi.
Comme une crise d’épilepsie ou de diabète, une crise autistique ne se contrôle pas une fois déclenchée, même si tu fais tout bien au quotidien.
Et ça ne veut pas dire que tu échoues.
Mais comment tu la gères va impacter sa durée, son intensité et sa fréquence.
La prévention comme outil #1
La meilleure piste reste la prévention : apprendre à détecter les signes avant-coureurs, aider ton enfant à se connaître, ajuster les routines.
L’intervention d’Anne, “Au cœur des crises autistiques”, va dans ce sens. Elle t’explique comment :
se déclenchent les meltdowns ou shutdowns,
comment les anticiper,
et comment les traverser avec un peu plus de repères.
👉 Et si tu veux aller plus loin, je t’ai préparé un PDF gratuit à télécharger sur la gestion de crise en général. Il est pensé pour t’aider à garder la tête hors de l’eau quand ça déborde de tous les côtés.
En attendant, tiens bon.
Et n’oublie pas : tu n’es pas seule. On est là 💛
et n’oublie pas de la partager avec d’autres !
A bientôt et merci de ta confiance
Alexia