6 leviers pour alléger ton quotidien et y voir plus clair
Avant, j’étais découragée. Je doutais de tout, surtout de moi. Je courais après toutes les solutions. Aujourd’hui, c’est plus clair, plus fluide. Voici ce que j’ai appris.
J’ai le sentiment que la qualité de vie de notre famille a vraiment augmenté ces dernières années.
Je partage aujourd'hui six conseils que je tire de cette expérience.
Il y a plus de 7 ans, j’étais découragée, je doutais beaucoup de mes choix éducatifs et j’avais l’impression que malgré tous mes efforts, les formations ou la guidance suivie, les autres mères s’en sortaient vraiment beaucoup mieux que moi.
Je me sentais isolée face à ces difficultés et peu de personnes comprenaient mon quotidien. Et il était bien loin d’un quotidien apaisé.
Tout mon temps disponible était consacré à chercher des informations et solutions mais, comme j’étais plutôt en mode survie et la tête dans le guidon, je passais d’une solution à l’autre, sans vraiment comprendre si elle était efficace ou non pour la situation.
Aujourd’hui, je me sens beaucoup plus compétente, je doute moins souvent de mes choix et j’arrive à mieux prioriser mes actions.
Je sais que, quand il y a une difficulté ou une crise, je me sens capable d’y faire face plus rapidement et efficacement.
Je te rassure, il y a encore des ratés mais la fréquence a fortement diminué (et la croissance des enfants a aussi aidé, le cerveau des 12-18 ans est quand même mieux cablé que celui des 8 ans)!
Let’s go !
Mes 6 leçons apprises :
1. Le diagnostic d’autisme ou de TDAH n’enferme pas, il libère
Personne n’a envie de coller une étiquette à son enfant, surtout si elle est associée à des ‘déficits’. Et le faire peut être dur à encaisser.
Mais avoir l’explication et le décodage du mode de fonctionnement de ton enfant permet de modifier ton approche et enfin voir des résultats.
Quand tu as le bon diagnostic, l’étiquette devient un réducteur de complexité, qui va orienter tes choix et tes priorités. Et plus la prise en charge est précoce, moins ton enfant va être mis en difficulté sans comprendre pourquoi et déduire que c’est sa faute (et toi la tienne).
Et dans l’état actuel de la société, de rendre légitime les besoins spécifiques de ton enfant face aux institutions comme l’école.
Avoir un diagnostic permet donc d’amorcer une nouvelle étape où toi et ton enfant retrouvez plus de plaisir à être ensemble au quotidien parce que les difficultés font sens et un ‘plan’ se dessine.
2. Comprendre le mode de fonctionnement de ton enfant doit être LA priorité ultime
Avoir un enfant atypique, c’est devoir abandonner les ‘recettes’ traditionnelles.
C’est donc passer du mode ‘industriel’ au mode ‘sur-mesure’. C’est aussi accepter qu’il n’y a pas de méthode miracle.
Même celles recommandées par la HAS - comme la TCC ou l’ABA - doivent être personnalisée à ton enfant et à la combinaison enfant-parents.
Ton objectif doit être de construire le mode d’emploi de ton enfant et progressivement l’aider à l’alimenter elle-même.
Et pour cela, s’informer et se former est indispensable, mettre à jour régulièrement le manuel aussi, car ton enfant évolue, son cerveau met 25 ans à finir son cablage.
3. Même si les pros sont essentiels, ne le sous-estime pas ton rôle
On a toute envie que les choses s’améliorent rapidement et avec le moins d’efforts possibles, parce qu’on est déjà épuisées et parfois découragées.
Sous-traiter à des pros est donc à la fois rassurant et potentiellement reposant.
Mais même si tu trouves les pros les plus compétents et disponibles (une denrée rare), les parents sont ceux qui passent la majorité du temps avec leur enfant.
C’est donc une équipe qu’il faut former avec les pros.
Pas une relation client-fournisseur.
Tu verras le maximum d’amélioration si vous travaillez en tandem et si tu restes activement engagée dans la mise en place de solutions à la maison, en parallèle de ce qui peut être fait avec les pros.
La guidance parentale est une façon d’assurer cette synchronisation mais même si tu n’as pas ça à disposition, juste planifier un échange rapide régulièrement et convenir de priorités peut vraiment faire la différence.
4. Ne reste pas isolée
L’isolement, le jugement et le manque de soutien sont des poisons qui consument à petit feu.
Ils détruisent la confiance en soi, alimentent la culpabilité et plombent le moral.
Trouver, en ligne ou en réel, une ou plusieurs autres familles concernées par la même situation permet de prendre du recul sur la tienne aussi bénéficier de l’expérience des autres.
Hapyk est une des solutiosn à cet isolement mais il existe de nombreuses associations et groupes facebook.
5. Tu comptes aussi
Prendre soin d’un enfant atypique est un vrai marathon, dans lequel tu te retrouves sans entrainement préalable.
C’est pour ça que je t’en parle régulièrement. ça peut te sembler moins important que des outils pour Gaston ou Ginette mais tu es au coeur du système.
Pour tenir sur la durée, prendre en compte tes besoins, ton fonctionnement et tes limites est important.
Quand il y a 2 parents, se partager les tâches en fonction de ça peut vraiment être aidant.
Si tu es seule, se focaliser sur juste l’essentiel plutôt que chercher à ‘tout bien faire’ est indispensable.
Le repos aussi.
Et tant pis si il regarde 4 dessins animés à la suite les mercredis après-midi.
Quand on a un enfant atypique, les principes deviennent : ce qui fonctionne, pour lui mais aussi pour ta famille, pas ce qu'il 'faudrait' faire.
Le plus important est de régulièrement réaliser qu’on n’est qu’une humaine, imparfaite et qu’on ne peut pas tout faire (et bien) et que c’est OK.
6. Accepte de faire un pas à la fois
Prendre en compte ces 5 aspects n’est pas chose facile, ça demande du temps et de l’énergie. Ce qui te manque cruellement au quotidien.
Mon dernier conseil est d’accepter de le faire progressivement.
On a toutes envie que les choses aillent mieux et vite!
Alors on se retrouve parfois à tirer dans tous les sens ou ne jamais prendre le temps de se poser et revenir sur une situation.
Du coup on ne sait pas vraiment ce qui marche ou pas, juste que ça n’avance pas.
Le mode pompier est épuisant et n’est pas idéal pour apprendre.
Faire moins de choses mais
plus consciemment,
en prenant le temps d’évaluer l’intérêt (quel objectif pour cet objet sensoriel? Est-ce prioritaire? quelle est LA priorité)
en mesurant l’impact après 2-3 semaines (et pas après 1 essai).
va paradoxalement te permettre de progresser plus vite.
Peut être que toi aussi tu as déjà pris conscience ou appliqué une ou plusieurs de ses leçons.
C’est l’occasion de rajouter les manquantes ou d’en fignoler certaine.
et si tu les découvres, par laquelle vas-tu commencer?
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Je te souhaite un excellent weekend !
Alexia ♥️
Merci pour cet article précis , c est exactement ça ! 🙏👍
💯👌🙏🦶🙏🙏